Chut...e

Je n'y connais pas grand chose en musique.
Je n'ai jamais nagé bien profond dans L'Eau.

Il y a l'amour, il y a la colère.
Il y a la peur. Et la folie.

Il se rejoint, entre la musique et le fond marin qu'on n'atteint pas, les lèvres ouvertes d'un äbysse dont je sens l'onde froide glisser là,

sur les joues.

Il y a quelque part, entre un bleu insondable et un noir liquide, volcanique, cet endroit où des yeux seuls fixent la surface. Ca brille...le

v i d e ,  l e  b l a n c.

Ça darde,

Ç  a
A   v   e   u   g   l   e
.

Un
corps ondule, la mécanique molle suit le mouvement des anémones. S'il y avait du sable, on croirait que sa silhouette embrasse
la vague, la danse tentaculeuse.
Elles vivent, bougent comme la mer ronfle sa berceuse.

Le choeur réverbère l'inspiration profonde et continue. De l'eau.

                                                                                         D         e              l  '              e      a          u.

   Va, vient.

    V   a 
   V     I             e      n    t

Leurs têtes glissent, à  gauche, à droite :
Leurs cheveux gluants se fondent en rond
Les bras s'amollissent de courbes
Arabesques, doigts sans vertèbres, pattes...

Comme autour d'une nuque pâle, ils tournent...ils serrent la gorge impalpable, et le pouls de la Terreur s'envole dans l'air d'Océan. Le dernier soupir d'un Zeuglodon dans une bulle.

Disparu.

Le silence.

Autour le monde.